Retours d'expérience

Résumé

Pour beaucoup de projets relatifs aux logiciels libres, la publication à grande échelle se fait de façon précoce. La communauté des utilisateurs est sollicitée pour participer au cycle de rodage et de mise au point fonctionnelle des logiciels (débogage, traduction, documentation).

C'est sans surprise que nous constatons aujourd'hui plus de retours au sujet de bogues, par les listes de diffusion utilisées par les adhérents d'OFSET (généralement au sujet de matériels non reconnus au démarrage du cédérom), que de retours structurés au sujet d'utilisations pédagogiques en classe. L'autre type de réponse que nous recevons souvent est l'expression d'une satisfaction et d'un grand enthousiasme. Un thème récurrent est la discussion autour du choix du gestionnaire graphique (actuellement Xfce).

Le cédérom Freeduc-CD a été distribué à 1700 exemplaires aux élèves du lycée Jean Bart à Dunkerque, entre le 13 et le 17 avril 2004. La Coopérative Scolaire, conformément à la décision prise quelques mois auparavant en assemblée générale, y a consacré un budget de plus de 15 k€. Les cédéroms ont été pressés par le magazine Linux Pratique, qui les a annexés à son numéro 21, paru en janvier 2004. Contre l'écriture de 6 articles au sujet de l'opération que nous menions au lycée Jean Bart, nous avons reçu un fort pressage supplémentaire de ces cédéroms. La coopérative a financé la confection de boîtiers (de type boîtiers pour DVD), pourvus d'un jaquette personnalisée et d'un livret explicatif de 12 pages.

Depuis cette date, les élèves ont traversé une quinzaine de jours de congé, et nous sommes depuis trois (courtes) semaines dans la fin des procédures de notation et d'orientation des élèves. À ce jour, le principal indicateur qu'on peut constater est une fréquentation très assidue des ordinateurs en libre-service qui sont disponibles en salle de permanence. Ces machines sont des terminaux légers, qui démarrent avec le même environnement et les mêmes logiciels que Freeduc-CD. Cela représente quelques 500 heures d'utilisation des ordinateurs et de l'accès à internet. Les faits marquants sont :

  1. L'absence de pannes, pas de « virus du premier mai »,

  2. Un usage majoritairement orienté vers la communication (accès internet), et secondairement vers l'édition de documents : les élèves ont tous accès à leurs données personnelles après identification, et travaillent à l'aide de traitements de textes, utilisant souvent des extraits de leurs recherches sur internet,

  3. Les filles utilisent en libre-service autant les ordinateurs que les garçons.